Je n’ai pas été à la grande école mais j’ai fondé mon entreprise / Leadership féminin

Je me nomme Talia. Je suis africaine et mère de six enfants. Je suis fière de vous dire que ce n’est pas seulement dans les grandes sociétés, dans les associations ou en politique que vous trouverez des femmes ploutocrates et leaders. Elles sont également dans les rues, dans les champs voire des endroits que certaines d’entre vous n’aimeraient donner une minute de son temps juste pour y faire un tour. Et pourtant, c’est bien où il faut investir son temps.

J’ai une entreprise de vente de noix de coco depuis quatres années maintenant. Vous direz que celà n’a rien d’extraordinaire et que je suis une villageoise qui cultive la terre mais je ne suis pas gênée.

C’est une de mes passions. En réalité, ce n’est pas le travail que nous effectuons qui compte. C’est comment, pourquoi et dans quel but, nous le faisons.

J’étais encore enceinte du benjamin mais je n’avais pas de revenu, de savoir faire ni de diplôme. Mon mari m’a quitté pour une autre femme et ne se souciait même plus de nos enfants.

J’ai décidé d’aller voir mon père. Je lui ai demandé des espaces pour l’agriculture. À ma grande surprise, il m’a tendu les pièces d’un hectare bien situé. Quelle joie! J’avais de quoi faire ce que je voulais.

Mon mari n’étant plus avec nous, mes économies de la vente des noix en détail dans les rues que je voyais finir m’ont permises de payer le nécessaire pour finaliser les plantations de cocotiers sur mes terres.

Quelques temps après, nous voici dans les temps de moissons. Les récoltes étaient tellement abondantes. J’avais demandé à des amis journalistes de faire la publicité et que je leur donnerai dix pour cent à chaque fois qu’ils apporteraient un client. Des entreprises me contactaient pour en commander. Je faisais des bénéfices inimaginables et ma compagnie devenait de plus en plus nabab et formelle.

J’avais des demandes d’exportation d’où ma transition totale vers le formel. En l’an deux mille dix huit, une entreprise internationale a commandé neuf conteneurs de mes fruits et a signé un contrat sur douze années avec ma compagnie. Quand les acheteurs ont fait le dépôt sur mon compte, j’étais ébahie.

Je n’ai jamais pensé voir autant de chiffres de ma vie. Je payais davantage des terres et je devenais multimillionnaire sans diplôme. Qui aurait cru? Je suis aujourd’hui l’une des jeunes dames aisées de l’ Afrique juste en commençant par la vente d’une noix de coco dans les rues.

J’ai constitué des équipes pour y parvenir mais je ne disposais pas des connaissances primordiales pour diriger alors j’ai engagé un directeur des opérations que m’a conseillé une amie.

J’ai décidé de faire des cours du soir pour relever mon niveau d’expression et de compréhension de la langue française. Très vite, en douze mois, j’ai fait une formation accélérée en entrepreneuriat et un stage dans un établissement qui appartient à l’oncle paternel de mes enfants. Je peux être fière de dire que je suis aujourd’hui PDG de mon entreprise avec un chiffre d’affaire de quatre vingt quinze millions de francs.

C’est un pur bonheur que je vis depuis cet instant. Je désire dire à toutes les femmes qui me lisent que tout est possible.

Il n’existe pas de sots métiers . Quand un métier vous inspire, lancez-vous!

Si vous cherchez des compétences, faîtes un pas vers une formation . Je n’ai appris que l’essentiel mais c’est de mon entreprise que certains diplômés de grandes écoles vivent. Ils vivent de la vente des noix de cocos. Ça paraît peut-être drôle!

Dîtes non à la paresse. Dîtes non à la peur d’oser. Dîtes non à la crainte d’essayer. Quelques soit ton niveau d’etudes, tu peux réaliser ton rêve de devenir crésus et leader. Il y a toujours un moyen pour y arriver.

J’espère avoir encouragée une dame à travers mon histoire.

A bientôt!

Publié par Fondation ana

Lettres des femmes aux femmes

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