
Salut! C’est une joie d’avoir une plateforme sur laquelle partager ses secrets et demander conseil aux autres femmes. Ça fait du bien!
On m’appelle Mauriciane. Je suis d’origine française . Il y’a sept ans, j’ai rencontré une fille près de mon université. Elle s’appelle Sylvie. Elle était tellement gentille et nous sommes devenues amies.
Quelques fois après l’école, j’allais chez elle. Nous partageons tout ce que les amis peuvent partager. J’avais déjà ma voiture en ce moment-là et elle l’utilisait de temps en temps.
Un jour, nous étions parties faire quelques achats quand j’ai rencontré Yan.
Il était mignon, baraqué et avait l’air très sportif mais son apparence me disait long sur lui. Il s’est mis à me faire des avances. J’ai voulu mieux le connaître avant d’entreprendre une relation.
Il m’a invité un soir pour dîner dans un beau restaurant. J’ai décidé de me lancer dans l’aventure et de lui donner une chance. En plus, j’étais seule et je désirais avoir quelqu’un avec qui partager ma vie de jeune fille.
Quel beau dîner! Il sonnait huit heures du soir quand j’espérais rentrer chez moi mais il pleuvait énormément. Cette tempête et cet orage étaient unanimes et assez mystérieux . Depuis que je suis née, j’en n’ avais jamais vu de pareil. Il a bien évidemment refusé de me déposer.
Il se faisait de plus en plus tard et le restaurant voulait fermer. Il me proposa alors d’aller dans la maison de son oncle qui n’était qu’ à cent mètres afin de se mettre à l’abri.
J’ai refusé mais il a démarré la voiture contre mon gré et nous voilà. Il sonnait vingt et deux heures. J’ai demandé à rester seule dans une chambre. Ce qui fut fait mais il n’y avait pas des clés. La porte n’était donc pas fermée. Comme je n’avais jamais dormi dehors, j’ai appelé ma mère qui était tout de suite rassurée du fait que je me suis bien abritée. Elle m’a demandée de rentrer aussitôt que l’orage se calme.
Une heure après, j’ai fermé les yeux pour laisser reposer ma petite tête, mais j’entendis la porte s’entrouvrir.
Quelques temps après, je sentis les pas d’une personne dans le noir qui marchait vers moi, ensuite une légère respiration. Mon lit s’affaissait. Yan était juste assis à côté. D’une voix douce, il dit: <Mauri, je veux de toi>.
Je lui ai dit que j’en avais pas envie et que je suis pas prête pour celà et qu’on devrait prendre le temps de se connaître.
Tout d’un coup, je sentais son poids sur moi. Dégoutant, il était tout nu, m’a d’abord ecarté les jambes, m’a tenu de force les deux mains, et forçait sa machine de rentrer. Je me débattais et criais. Une seule main suffisait pour faire taire mes cris et l’autre pour me tenir les mains. J’étais complètement immobilisée et je me faisais violer par cet homme.
J’étais perdue! J’ai essayé de partir juste après mais les tonnerres grondaient. Et la tempête devenait menaçante. Quand l’orage commençait à se calmer vers une heure du matin, j’ai appelé ma copine Sylvie qui est venue me chercher. Je n’ai pu partager ceci avec personne, ni elle. Je ne veux pas que les gens sachent que j’ai été victime de ça, et qu’ils aient de la pitié pour moi.
Comment je l’ai vécu?
L’homme me dégoûtait, j’ai une fois aimé mais je ne pouvais plus aimer. Je voulais faire payer tous les hommes, la folie d’un autre. Je ne sortais plus avec un seul homme mais plusieurs. Je me faisais très belle et tous les hommes qui couchaient avec moi me devaient quelque chose. Je suis devenue la fille que je n’aurais jamais imaginée devenir : prostitueuse, manipulatrice, menteuse, orgueilleuse et tous les mauvais attributs de ce monde.
Pour moi, l’amour n’existait plus.
Ceci a duré pendant trois longues années. J’ai arrêté que quand j’ai rencontré un ami qui avait de bonnes intentions avec moi. On allait à leur centre de prière ensemble. Il ne me jugeait pas. Mais la parole de Dieu m’a amené à regretter les actes que j’ai posés, à demander pardon à moi-même, à Dieu et à pardonner ce jeune homme.
Un an après, j’ai rencontré un homme qui me traitait différemment. Je sentais que c’etait le père de mes enfants. Nous nous sommes ainsi mariés deux ans après. Je ne suis plus comme la Mauri d’avant le viol mais je suis devenue une nouvelle personne qui s’en est sortie.
Je ne peux pas oublier mais je suis aujourd’hui libre dans mon coeur et beaucoup plus en rédigeant cette lettre.
C’est le seul secret que je n’ai partagé avec personne. Même mon mari n’est pas au courant. J’ai juste voulu me libérer aujourd’hui en passant anonymement par fondation ANA.
Merci.